Travail

Le travail qui s’exerce en communauté prend des formes variées.

 Les activités de travail concernent 

-notre maison (son entretien, des réparations, son embellissement),          

-la vie communautaire sur place (les services et les missions)

la production qui nous permet d’assurer les frais de fonctionnement de la maison (charges, impôts, travaux d’entretien) : la savonnerie et PSB

 

Le travail est donc directement ou indirectement lié à notre vie communautaire dans le lieu de la Grange.

 

 

LE TRAVAIL CISTERCIEN

 

Dans la vie communautaire le travail est source d’équilibre et construit la communauté.

La manière dont nous travaillons ensemble est inspirée par la Règle de saint Benoît. C’est un travail partagé à plusieurs et donc partie prenante de la vie communautaire. Pour renforcer son caractère communautaire et pour que selon la Règle, il permette à chacun d’être aidé et aidant, il se fait au moins par deux.

Le travail tel que nous le pratiquons est prié et priant. Le travail commence ou est interrompu par une prière des psaumes. Celle-ci installe du silence dans le travail et place nos activités sous le regard de Dieu. Le silence que nous observons pendant le travail permet à chacun de prolonger la prière inaugurale. Le silence favorise aussi la concentration sur sa tâche. Celle-ci permet aussi de prendre conscience de l’objet que l’on travaille, de ses gestes et ainsi de rendre grâce à Dieu d’être vivant, d’avoir été créé par Dieu et d’être élu pour devenir un partenaire de Dieu en son alliance.

 

TRAVAIL VIVANT

Le travail tel que nous l’accomplissons dans notre communauté est une sorte de déconstruction du travail ordinaire.

Dans notre travail, nous privilégions une certaine lenteur plutôt que la vitesse générée par le souci de la productivité, la réflexion sur la tâche à accomplir plutôt que l’exécution de consignes, la complicité plutôt que la compétition, l’humilité plutôt que la démonstration de nos compétences, le silence plutôt que le bavardage ou le bruit.

 

La vie professionnelle est souvent aliénante :  le travail vivant y est occulté par les impératifs de la production, l’ouvrier réduit à une tâche, le geste soumis à la rentabilité, le temps à des horaires, l’emploi à un salaire.  Au contraire, le travail cistercien ne dissocie pas la tâche de son auteur et de son objet. Il est une activité concrète et humaine. Il ne se réduit pas à l’exécution d’une tâche, il fait le lien avec son objectif, toujours en vue.

Dans l’esprit de la Règle, nous considérons avec respect les outils et les matériaux que nous utilisons. Nous les nettoyons et les rangeons avec soin. Ce respect des ustensiles est aussi un respect de nos frères et sœurs qui auront à les utiliser ensuite. Ce que nous apprenons dans le travail vivant que nous menons à la Grange, nous pouvons chercher à l’appliquer dans notre vie personnelle, professionnelle ou associative.